RIGUEUR SUISSE

Publié le par member RJP

RIGUEUR SUISSE
Le virus H5N1 a-t-il vraiment tué trente-deux oiseaux en Suisse?

 

la Tribune de Genève

SUISSE - Doutes
Jusqu’ici, le H5N1 a été identifié sur 32 oiseaux morts. Mais est-ce bien ce virus qui les a tués? Le résultat des autopsies est très attendu.

 

anne kauffmann
Publié le 10 avril 2006

 

La procédure est lourde: «Nous devons travailler revêtus de combinaisons de protection intégrale et désinfecter complètement le laboratoire après chaque dissection, raconte le professeur ­Richard Hoop de l'Université de Zurich. Pourtant, avec son équipe du Centre national de référence pour les épizooties de volaille et de lapin, ce virologue procède désormais à l'examen systématique de tous les cadavres d'oiseaux positifs au H5N1 qui sont découverts en Suisse.

Si les chercheurs recourent aux autopsies pour connaître avec certitude la cause de la mort de ces oiseaux, c'est qu'un doute s'est installé. «Dans plusieurs cas, l'analyse des échantillons de fiente prélevés sur les cadavres a révélé que la charge virale était très faible, explique Marcel Falk, porte-parole de l'Office vétérinaire fédéral. On veut donc savoir si le virus a tué ces oiseaux ou s'ils sont morts d'autre chose.»

Hémorragies internes et ­destructions d'organes sont, en général, les signes évidents d'une mort par le virus H5N1. Richard Hoop les a-t-il constatés sur les oiseaux autopsiés? La réponse est nuancée: «Dans certains cas, la charge virale était massive et des organes étaient touchés. Là, on a établi sans aucun doute que le virus était la cause de la mort. Mais, dans d'autres cas, les oiseaux avaient beau être porteurs du virus, ce n'est pas cela qui les a tués

Conséquences sur le terrain

Combien d'oiseaux positifs sont-ils morts de la grippe aviaire? Le harle bièvre de la rade de Genève, le premier cas de Suisse, en fait-il partie? A ce stade, Richard Hoop se refuse à entrer dans les détails. On devrait néanmoins les connaître très prochainement, car le travail de l'équipe de Zurich va faire l'objet d'une publication.

Cette étude n'aura pas qu'un intérêt scientifique. Ses résultats devraient avoir des conséquences très pratiques. Notamment parce qu'un oiseau qui n'est «que» porteur du H5N1 pourrait représenter un risque de propagation du virus plus faible qu'un oiseau malade dans lequel le virus s'est multiplié.

«Il est clair que la région du lac de Constance doit être particulièrement surveillée. C'est là qu'on a découvert la quasi-totalité des oiseaux positifs au H5N1. C'est là aussi que de très nombreux oiseaux ont péri de la grippe aviaire», déclare Jacques-Henri Penseyres, le vétérinaire cantonal vaudois.

Moins de risques autour du Léman


Rien à voir avec la région du Léman, où l'on n'a retrouvé qu'un seul cadavre d'oiseau positif au H5N1, le fameux harle bièvre genevois. «Des centaines de prélèvements ont été faits. Pour l'instant, on n'a découvert aucun autre cas, rappelle Jacques-Henri Penseyres. L'analyse du risque devrait donc nous amener, en Suisse, à adopter des mesures de contrôle adaptées à chaque situation. A Berne, la réflexion est en cours.»

http://www.tdg.ch/tghome/toute_l_info_test/enjeux/virus__10_04_.html

 

Publié dans Ornithologie

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A
un H5N1 est pathogéne ou pasca se voit sur son site de clivage. donc peut etre qu'ils ont trouvé des HPAI mais a faible taux...ce qui peut faire penser que les oiseaux etaient porteurs "sains" , peu contaminants pour l'environnement et q'uil sont morts d'autre chose ( froid, faim ?)je crois comprendre qu'il ne parle que du NOMBRE, du taux de virus..
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R
eh ! eh -;))))))
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C
Ah ! ah ! intéressant ces doutes à posteriori !<br /> et si ce n'était que le H5N1 à faible prévalence, que portent tant de migrateurs ?
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