AIN : semaines à venir seront déterminantes
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Interview - Catherine Dupuy, directrice départementale des services vétérinaires
« Les semaines à venir seront déterminantes »
Catherine Dupuy exhorte à ne pas focaliser les craintes sur les cygnes malades et prédit une évolution de la situation avec l’arrivée du printemps.
Quelle est la situation sanitaire du département ?
Depuis quelques jours, il semble que la situation de la faune sauvage soit stabilisée. On n’est pas face une explosion du nombre de cas. Et la situation des élevages est redevenue bonne, ce qui va permettre une reprise économique .
Vous avez déclaré, lors de l’assemblée générale du Groupement de défense sanitaire, que « tous les cygnes sont plombés ». Qu’est-ce que cela signifie ?
Ça veut dire que c’est l’espèce qui manifeste la maladie de la façon la plus spectaculaire : ce sont de gros oiseaux, très visibles (...) quand ils sont touchés, ils s’isolent et tournent en rond (...) C’est pour dire de ne pas se focaliser sur les cygnes.
On ne sait pas s’ils sont plus sensibles au virus ou si c’est parce qu’ils sont plus faciles à trouver qu’on en ramasse plus.
Mais l’essentiel n’est pas de se battre contre les oiseaux sauvages, mais de protéger les élevages.
Comment devraient évoluer les événements ?
Nous sommes en face de beaucoup d’inconnues. On va changer de saison et voir comment les choses tournent : tant que la situation climatique ne changeait pas, il n’y avait pas de raison que la situation sanitaire n’en fasse de même. D’un côté, on peut espérer que l’augmentation des températures tue le virus. De l’autre, on peut craindre que les oiseaux se dispersent alors qu’ils se cantonnent jusqu’ici à quelques zones.
Les éleveurs pourront ils bientôt sortir leurs animaux ?
Il faut d’abord analyser les risques et mettre les mesures adéquates en face. Si la situation reste la même dans la Dombes, il faudra maintenir cette situation (...) On a besoin de connaître précisément l’état de la faune sauvage dans la Bresse, en intensifiant les contrôles pour prendre une éventuelle décision. En attendant, il faut continuer à conseiller les éleveurs.
Propos recueillis
par Étienne Grosjean